Travaux

L’isolation du plancher bas en 4 questions

Le plancher bas désigne la paroi qui sépare le vide-sanitaire ou le sous-sol de l’espace de vie du rez-de-chaussée. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) affirme qu’il est responsable de déperdition de chaleur qui peut aller jusqu’à 10%. Ainsi, pour réduire la consommation énergétique et réaliser des économies sur les factures de chauffage tout en bénéficiant d’un confort thermique toute l’année, une isolation du plancher bas s’impose. Les réponses aux questions fréquentes sur cette rénovation sont à trouver dans ce qui suit.

Quelles sont les techniques employées pour isoler un plancher bas ?

Deux principales méthodes pour l’isolation du plancher bas existent. Ce sont : la technique par-dessous et celle par-dessus.

L’isolation par-dessous, ou isolation en sous-face, consiste à placer l’isolant en dessous du plancher, entre les lambourdes ou les poutres. De ce fait, elle requiert l’accès en bas du plancher, c’est-à-dire l’existence d’un sous-sol ou d’un vide sanitaire.

Quant à l’isolation du plancher bas par-dessus, comme son nom l’indique, elle est à poser au-dessus d’une dalle en béton ou d’un terre-plein. La nature des travaux dépend alors du type du plancher. S’il est démontable, le chantier consiste à démonter les lattes et de placer l’isolant sur les solives et les lambourdes puis de remonter le plancher. Au cas où le plancher n’est pas démontable, les travaux sont beaucoup plus complexes. Ils nécessitent la pose d’un sur-plancher avant de couvrir d’isolants le plancher bas d’origine. Cette surélévation du plancher engendre un rehaussement et un détalonnage des portes.

Quel isolant choisir ?

Bon nombre d’isolants pour plancher bas existent sur le marché. Pour faire le bon choix, deux principaux critères doivent être pris en compte. Ce sont la configuration du plancher et la disponibilité de la place de l’isolant. En effet, le plancher bas est sujette à l’humidité et soumise aux effets des pas quotidiens. Par conséquent, elle nécessite des systèmes d’isolation particuliers pour être durable. Il faut noter que plus l’isolant a une forte résistance thermique, moins on a besoin de son épaisseur pour avoir une bonne performance.

Quoi qu’il en soit, le choix des isolants peuvent se porter sur quatre formes différentes : en panneau rigide, en rouleau souple, en rouleau semi-rigide, ou en flocons dits « en vrac ». Ces isolants peuvent être naturels comme la laine de chanvre ou la fibre de bois. Ils peuvent également être minéraux comme la laine de verre ou la perlite. Il y a aussi les isolants synthétiques à l’image du PVC ou de l’aluminium.

Question durabilité, un isolant épais (minéral ou végétal) dure en moyenne 10 ans. De son côté, un isolant mince (le PVC, le polystyrène, le liège, l’aluminium, le polyuréthane, etc), atteint les 20 ans.

Qu’en est-il du budget ?

Le budget à prévoir pour réaliser ce type de chantier dépend des isolants et de leur épaisseur, de la surface à couvrir et bien entendu de la méthode utilisée.

En moyenne, le prix pour un isolant synthétique oscille entre 5 et 20 €/m2. Pour un isolant végétal, le coût varie entre 15 et 30 €/m2. Quant à l’isolant minéral, il faut débourser entre 5 et 12 €/m2.

À cela s’ajoute la main-d’œuvre qui est d’environ 30 à 45 €/heure de pose en moyenne.

Quelles sont les aides pour effectuer les travaux d’isolation du plancher bas en 2023 ?

Pour inciter les foyers à la rénovation énergétique, l’État subventionne l’équipement des nouveaux systèmes de chauffage ainsi que les travaux d’isolation et l’isolation des planchers bas en fait partie. Ainsi, diverses aides financières existent. Certaines peuvent être cumulables.

La prime CEE pour isoler un plancher bas

C’est un dispositif destiné à tous les foyers français. Toutefois, le montant de la prime dépend de la localisation géographique. Il y a la zone H1 qui concerne les territoires où l’hiver est froid, la H2 correspondant aux territoires d’hiver tempéré et la zone H3 pour les territoires au climat méditerranéen.

Pour pouvoir y prétendre, un seuil de performance énergétique est établi par la Réglementation Thermique pour l’isolant à utiliser. Quant à sa résistance, elle doit excéder les 3 m2. K/W. Par ailleurs, les travaux sont tenus d’être réalisés par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’environnement) et la méthode employée doit obligatoirement être la technique par le dessous.

MaPrimeRénov’Sérénité

Cette subvention finance tous les travaux de rénovation énergétique. Pour cela, l’isolation doit gagner plus de 35% de performance énergétique et le logement a au moins 15 ans. Le montant de la prime varie en fonction des ressources du foyer. Il est versé quand les travaux sont terminés, factures à l’appui.

L’éco-prêt à taux zéro

Dans le cadre d’une éco-PTZ, c’est l’État qui prend en charge les intérêts. De plus, il n’y a ni frais de dossier ni frais d’expertise. Pour en bénéficier, voici les critères d’éligibilité :

  • un logement d’au moins 2 ans ;
  • les travaux concernent une résidence principale ;
  • la technique employée est en sous-face ;
  • la durée d’emprunt est inférieure à 20 ans ;
  • le chantier est mené par un artisan RGE.

Le taux de TVA réduit à 5,5 %

Le taux de la TVA qui est normalement de 10 % peut être abaissé à 5,5 % pour réaliser l’isolation des planchers bas. Cette réduction du taux de TVA est appliquée à la plupart des travaux destinés à une rénovation énergétique. Ce sont la pose et la fourniture des isolants qui sont concernées.

Pour être éligible à cette réduction, il faut que la résistance thermique arrive à au moins 3.0 m2. K/W. Il est également exigé que la technique employée soit en sous-face. Enfin, comme les autres subventions, le chantier doit être effectué par un artisan RGE.